Plongez dans l’histoire du Château de Sainte Foy d’Anthé Découvrez une véritable richesse du patrimoine
L'histoire riche d’un château unique
Situé en Aquitaine, au cœur du pays de Serres, frontière entre le Haut Agenais et le Bas Quercy, le château de Sainte Foy d’Anthé, domine la riante vallée du Boudouyssou aux quarante châteaux et maisons fortes. Niché dans son écrin de verdure, il se dresse fièrement sur son pech éponyme occupé depuis l’époque gallo-romaine. Cette majestueuse et imposante sentinelle avancée, surveillait du haut de sa motte féodale, la confluence du Boudouyssou et du Rességaïre. Cette position forte et stratégique commandait, au Moyen Age, l’un des chemins d’infiltration entre le Quercy et l’Agenais.
A six kilomètres de la Bastide Royale de Tournon d’Agenais, « Plus beau village de France », le site inscrit de Sainte Foy et son église romane castrale sont mentionnés dans l’histoire régionale depuis l’an mil. L’église de Sainte Foy, qui fut paroissiale jusqu’en 1792, est citée dans le « Saisimentum Commitatis Tolosani » du 12 novembre 1271, signé entre le Roi Philippe III le Hardi et les consuls de la Baillie de Tournon d’Agenais.
L’ancien donjon isolé de gué et de refuge, Sala ou « Tour Salle Gasconne », commence son histoire au milieu du XIème siècle lors de la construction d’une église par les moines de l’abbaye Saint Sauveur de Conques, venus se mettre sous la protection du Seigneur gascon du lieu.
Au XIVème siècle, lors de la guerre de cent ans, le château de Sainte Foy vit ses défenses renforcées par l’adjonction d’un « Château Gascon ». Édifié à l’est du donjon, face à l’église, cet édifice consacre sa position clef au cœur du système défensif de la vallée.
Au XVIème siècle lors des guerres de religion, le château confirma son rôle stratégique. A cette occasion il fut fortifié par l’agrandissement et le renforcement de son système défensif avec l’adjonction de hauts murs reliant ses tours et verrouillant sa cour intérieure. Son architecture typique en forme d’un puissant et ramassé « quadrilatère militaire massif défensif à quatre tours d’angle », est l’exemple type de l’évolution en forteresse d’un « Château Gascon » ayant une mission de contrôle du terrain. L’imposante bâtisse est constituée d’une tour ronde et de trois tours carrées, percées d’embrasures, reliées par des bâtiments et de hautes et épaisses courtines, encadrant une Cour d’Honneur.
Au début du XVIIème siècle, vers la fin de la Renaissance, l’abandon de son rôle de forteresse permit d’embellir son esthétique. Les remaniements et agrandissements, dont l’ajout d’une galerie « A l’Italienne » et le percement de grandes fenêtres à meneaux, le transformèrent en demeure d’agrément en y faisant pénétrer la lumière.
« Sainte-Foy gai séjour, tes arbres magnifiques Et ton humble chapelle attirent les regards ; On admire, en passant, tes sources poétiques ; Tes bassins où s’agite un peuple de canards. »
– L.de.L.du G. 1881
Durant la révolution, en 1792, l’église fut fermée puis vendue comme bien national le 21 frimaire an VII (11 décembre 1798). Le château subit un incendie, puis fut amputé de la majeure partie de ses terres et l’antique Seigneurie passa de 800 hectares à 80 hectares. En 1800, le fief tomba en quenouille suite aux largesses amoureuses de Mademoiselle Marie Françoise de la Chataigneraye morte sans descendance. Chaque année, fin août, ses aventures marquent encore la région lors du traditionnel couronnement des Rosières du canton de Tournon d’Agenais. Au XIXème siècle, en 1800, le notaire des Chasteigner, l’acquit et le transforma en un grand domaine agricole. Au XXème siècle, étant passé dans plusieurs familles et pratiquement en ruines, il connut dès 1979 une importante et très soignée restauration qui lui redonna son lustre. Honoré du premier prix V.M.F en 1982, il fut ensuite distingué du premier prix « Label Patrimoine Historique V.M.F 2018 ». Les Castaing, propriétaires depuis 2017, ont décidé de l’ouvrir largement au public et ambitionnent d’en faire un lieu événementiel, festif, touristique et culturel du Fumélois, pour que l’antique forteresse affronte les défis du XXIème siècle !
L’origine du nom Château de Sainte Foy d’Anthé
Son nom vient de l’épopée rocambolesque du moine Arosnides qui en 867 se réfugia avec sa mule dans le bois du pech, lors de son « pieux larcin » qui vit la « translation furtive » des reliques de la petite Sainte Foy. Les reliques de la première martyre d’Aginum, en 303, volées à la crypte du Martrou d’Agen, rejoignirent Conques. L’abbaye deviendra à cette occasion et pour la postérité Sainte Foy de Conques.
L’équipe du Château de Sainte Foy à votre service !
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Si vous souhaitez visiter le Château de Sainte-Foy, pensez à réserver au préalable, ou rendez-vous tous les jeudis, de juin à septembre, à 18h sur place !